
Il y a dans les yeux de Bastien LUCAS le bleu pâle du ciel et de la mer du Nord qui l’ont vu naître à Calais. Souvenir du vent, des ferries qui partent, de l’espace et de ces plages infinies à la mélancolie douce et froide. Ingrédients que l’on retrouve dans la poésie et les accords de cet auteur-compositeur.
Bercé aux classiques Souchon et Cabrel, il découvre le piano à 7 ans et commence à écrire ses premières chansons dès 13 ans. Quand d‘autres jouent aux automobiles ou aux billes, lui joue à faire des albums. Pas des albums en polycarbonate, pas encore, mais des albums en papier. Il écrit sur des cahiers d’écolier les partitions et les textes de ses chansons. Alors quand le cahier est plein de ses mots d’enfants, pour lui c’est un album qui se termine.
À la fin de l’adolescence, il s’oriente vers des études de musicologie, bien sûr. Son but ? Y apprendre à faire des chansons. Là bas, il mène une double vie de passionné de rock indé et de musique classique, dont il étudie les règles d’écriture. C’est ainsi qu’il se passionne pour les harmonies «à la Schubert, à la Mozart». Son idéal artistique s’affirme : réaliser une synthèse naturelle entre songwriting, chanson à texte et composition rigoureuse, à l’instar de The Divine Comedy.
En 2004, après une reprise remarquée du titre Extrême, il est invité par Daran, son interprète original, à la jouer lors de ses concerts à l’Européen. Encouragé par les retours de cette expérience, il monte un premier tour de chant acoustique qu’il rôde en solo. À l’été 2005 il devient Coup de Cœur découverte du Festival des Granges, puis, en juin 2006, le Grand Prix Claude Lemesle lui est décerné pour le titre Comme à la guerre par un jury composé entre autres de Monique le Marcis, Michel Fugain, Richard Cross et Philippe Albaret.
En février 2007 sort Essai, réalisé et produit par Gabriel Yacoub (fondateur du groupe Malicorne) et distribué par Harmonia Mundi. Ce premier album reçoit en juin 2007 un un coup de cœur de l’Académie Charles Cros. Parmi la critique, Bertrand Dicale le décrit dans le Figaro comme un disque passionnant, limpide et lumineux.
De février 2007 à octobre 2008, son Tour d’Essai le mène dans diverses régions de France. Bastien, seul en scène, s’efforce dès lors de rendre chaque concert unique en variant d’un jour à l’autre les arrangements, les titres joués et prend goût aux rencontres scéniques (Vincent Baguian, Duncan Sheik, Ici & lui, Lionel Melka, Marjolaine Piémont, Lola Baï, Ben Mazué, …). Début 2009, il reçoit le Prix Musique du Festival Ici et Demain qui lui permet de jouer au Théatre du Chatelet et aux Trois Baudets.