
« Welt » – David Bursztein / Life is not a picnic.
Le monde perdu de la culture yiddish et des shtetls d’Europe de l’Est, ramené à la vie dans un récital qui célèbre l’irrépressible force créatrice du souvenir.
David Bursztein nous emmène en voyage. Il nous prend par la main et nous installe au coeur de la rue du Shtetl, où s’interpellent, en chants yiddish, ses dibbouks, fantômes d’un autre temps. la musique de son quintet fait la part belle à l’ancêtre du piano le cymbalum : utilisé par les musiciens ambulants d’europe orientale, c’est un piano avec cordes et marteau mais sans clavier.
David Bursztein partage avec le public son rapport au judaïsme. Sur un fond de pilpoul*, de discussion et de remise en cause incessante, c’est un véritable hymne à la nuance que nous propose Welt. On y sourit, on découvre, on se reconnaît, on s’attache à nos dibbouks** qui comme des esprits voyageurs, se sont déplacés de générations en générations pour s’inviter sur scène avec nous…
**Dibbouk : « terme de la Kabbale désignant l’esprit tourmenté des morts qui s’insinue dans le corps d’un vivant pour expier ses péchés ».
*Le Pilpoul est une méthode introduite vers 1500 en Pologne, qui consiste en une étude systématique du Talmud.
Daniel Bursztein et son orchestre sont motivés par le désir de rendre hommage à la culture yiddish, en ravivant la richesse de ses mots, de sa lucidité et de son humour.