

Un piano, deux pianos, Art Mengo. Ou bien : un manège en bois flotté, et des femmes qui chantent. Ou encore : du Brésil aux Balkans avec Beethoven ce manouche.
Difficile de résumer en une formule le festival de Lunel-Viel tant la programmation de cette dixième édition est protéiforme : théâtre humoristique et musical, excellence classique, saut de frontières et brassage des styles. Le jeune prodige Dimitri Malignan jouera l’intégralité du programme qui lui a valu le prix Cortot 2017. Il côtoiera le chanteur populaire le plus sous-estimé de sa génération, le discret, mais non moins éclatant Art Mengo.
Les pianos se multiplient : un concert classique à huit mains, le dialogue à deux pianos de Ray Lema et Laurent De Wilde.
Les journées sont bien remplies. Les enfants vont au manège. Les parents font du sport pour les propulser tandis qu’un pianiste rythme leurs efforts.
Avec le récital d’Orlando Bass, on se pose des questions : la révolution soviétique a-t-elle transformé la musique russe ?
On se pose tout court avec le piano de Charles Loos, le temps d’une sieste musicale bien méritée. On se réveillera avec l’énergie de Tankus The Henge, un groupe de steampunk anglais qui mélange jazz années 1920 et ska version Madness.
Plus que jamais nous avons besoin de nous retrouver. La plupart des concerts restent gratuits. Les stagiaires de l’Ecole régionale de la 2ème chance de Lunel mettront la main à la pâte : accueil, logistique, rédaction de critiques de concert, leurs formateurs les feront travailler tout le week-end, mais c’est pour la bonne cause, celle de l’inclusion sociale. Car ce festival, c’est un idéal : pas de bruit, pas de fureur, mais des notes de musique et du vent dans les arbres.
Un piano sous les arbres, c’est à Lunel-Viel, du 24 au 27 août 2017.
Fabrice Fenoy
Directeur du festival
@FabriceFenoy