Émouvoir et relier
Sous les arbres centenaires du parc de l’Orangerie, des artistes du monde entier participent à la grande fête du piano organisée depuis seize ans à Lunel-Viel. Nous y attendons les Helvètes Elvett, dont la chanteuse ressuscite les mânes d’Amy Winehouse, « el Niejo » Roberto Fonseca, à qui Ibrahim Ferrer a transmis la flamme de la musique cubaine, Rob Clearfield et le contrebassiste Joe Sanders, ce Lunelviellois qui joue avec Joshua Redman, le magnifique tribute à Aretha Franklin de Lisa Spada, et embarquerons pour un surprenant voyage musical avec la Rickie Lee Jones catalane, Magali Saré.
Le festival fait également la part belle à la chanson française avec Liz Van Deucq et Dimoné : comme dans sa chanson Lyon, il tissera des fils de soie – des fils de soi – pour faire entrer chaque auditeur dans le concert, ce canevas émotionnel de relations uniques et multiples créées entre l’artiste et ses spectateurs. Ceux-ci pourront entrer dans l’univers sensible du pianiste de Ben Mazué, Guillaume Poncelet, enveloppante brume néo-classique traversée d’éclairs électroniques.
De jeunes talents classiques assureront les rendez-vous pianistiques à l’orangerie… ou dans l’herbe. Imaginez-vous par un soir d’été, allongé dans le noir sous les étoiles en compagnie de Schubert, Brahms et Chopin. Même vos enfants se laisseront bercer, repus d’activités poétiques (ah… le manège à propulsion parentale) et végétales (la grimpe aux arbres). Un piano sous les arbres, c’est une expérience musicale, gustative et sensorielle. Je vous y convie : rendez-vous à Lunel-Viel du 22 au 25 août.
Fabrice Fenoy,
Directeur du festival Un piano sous les arbres
